RETOUR A GERMINAL POUR LES ETUDIANTS FRANCAIS !
3 participants
Page 1 sur 1
RETOUR A GERMINAL POUR LES ETUDIANTS FRANCAIS !
Rencontre avec Claudio d'Alelio, Président d'Alliance Etats Unis d'Europe, groupe politique européen Progressiste Fédéraliste, ancien délégué européen au programme pour les étudiants de l'UE "Eurocampus"
de Maxime Kinder
Aujourd'hui encore, je me rarappelle la maxime de mon professeur de philosophie lequel avait l'habitude de nous dire, quand il voyait certains d'entre nous, philosophes en herbe, ne plus suivre avec attention ses dissertations "le savoir est la seule possession dont personne ne saurait vous dépouiller"
La fragmentation du savoir que le gouvernement Fillon veut appliquer aux universités Françaises pourrait nous faire régresser d'un siècle et recréer le grand écart, dans la société Française et aussi européenne, entre les nantis et les humbles.
Car l'entrée en force, dans un cadre législatif sur mesure, des investisseurs privés dans les universités de la République met en sursis la présence en grand nombre dans les universités, de jeunes issus de familles avec des revenus faibles et moyens.
M.K. : Monsieur d'Alelio, les actions spontanées de protestation à la loi Pécresse, que nous voyons surgir sur plusieurs sites universitaires en France, ont ils une raison d'etre ?
C.d'A. : Les étudiants ont bien raison d'etre en proie à l'inquiétude concernant leur avenir universitaire, car leur situation risque de se dégrader très vite.
M.K. : Comment pouvez vous l'affirmer ?
C.d'A. : Les étudiants Français ont encore la chance de pouvoir se battre pour que l'inéluctable ne s'avère, à la différence des étudiants Italiens qui subissent, depuis quelques années, la réforme universitaire (Moratti) voulue par Berlusconi, dont la réforme Pécresse est un copier/coller.
M.K. : En concret, que se passe t-il en Italie, qu'il pourrait se passer en France ?
C.d'A. : Les étudiants Italiens, en voyant leurs frais universitaires augmenter d'une manière importante, choisissent de plus en plus des études à court terme au lieu que des études à long terme (droit, architecture, philosophie, médecine...). Si, il y a encore dix ans, un père ouvrier ou employé pouvait voir son fils devenir médecin ou avocat, aujourd'hui, avec la réforme Moratti-Berlusconi des Universités, celà est devenu impossible en Italie ; de plus, à cause de la chute libre du pouvoir d'achat des salariés, dans quelques années, meme des études universitaires de deux ou trois ans deviendront difficile à assurer financièrement pour un grand nombre de jeunes Italiens.
M.K. : Ce triste constat de la situation Italienne pourrait-il avoir lieu également en France, Monsieur d'Alelio ?
C.d'A. : Le risque est majeur, j'en suis certain. Les universitaires ainsi que les professeurs Français doivent se mobiliser avec pondération et sérieux, car le modèle de société Française des passerelles entre les différentes classes sociales risque de s'effondrer, si on laisse libre cours à la réforme Pécresse et à celles qui suivront. Ces réformes ne sont que le début d'une réorganisation en profondeur du système universitaire et social Français, au dépend de tous les jeunes, à l'exception de ceux dont les parents ont des revenus substantiels (une petite partie de la population).
de Maxime Kinder
Aujourd'hui encore, je me rarappelle la maxime de mon professeur de philosophie lequel avait l'habitude de nous dire, quand il voyait certains d'entre nous, philosophes en herbe, ne plus suivre avec attention ses dissertations "le savoir est la seule possession dont personne ne saurait vous dépouiller"
La fragmentation du savoir que le gouvernement Fillon veut appliquer aux universités Françaises pourrait nous faire régresser d'un siècle et recréer le grand écart, dans la société Française et aussi européenne, entre les nantis et les humbles.
Car l'entrée en force, dans un cadre législatif sur mesure, des investisseurs privés dans les universités de la République met en sursis la présence en grand nombre dans les universités, de jeunes issus de familles avec des revenus faibles et moyens.
M.K. : Monsieur d'Alelio, les actions spontanées de protestation à la loi Pécresse, que nous voyons surgir sur plusieurs sites universitaires en France, ont ils une raison d'etre ?
C.d'A. : Les étudiants ont bien raison d'etre en proie à l'inquiétude concernant leur avenir universitaire, car leur situation risque de se dégrader très vite.
M.K. : Comment pouvez vous l'affirmer ?
C.d'A. : Les étudiants Français ont encore la chance de pouvoir se battre pour que l'inéluctable ne s'avère, à la différence des étudiants Italiens qui subissent, depuis quelques années, la réforme universitaire (Moratti) voulue par Berlusconi, dont la réforme Pécresse est un copier/coller.
M.K. : En concret, que se passe t-il en Italie, qu'il pourrait se passer en France ?
C.d'A. : Les étudiants Italiens, en voyant leurs frais universitaires augmenter d'une manière importante, choisissent de plus en plus des études à court terme au lieu que des études à long terme (droit, architecture, philosophie, médecine...). Si, il y a encore dix ans, un père ouvrier ou employé pouvait voir son fils devenir médecin ou avocat, aujourd'hui, avec la réforme Moratti-Berlusconi des Universités, celà est devenu impossible en Italie ; de plus, à cause de la chute libre du pouvoir d'achat des salariés, dans quelques années, meme des études universitaires de deux ou trois ans deviendront difficile à assurer financièrement pour un grand nombre de jeunes Italiens.
M.K. : Ce triste constat de la situation Italienne pourrait-il avoir lieu également en France, Monsieur d'Alelio ?
C.d'A. : Le risque est majeur, j'en suis certain. Les universitaires ainsi que les professeurs Français doivent se mobiliser avec pondération et sérieux, car le modèle de société Française des passerelles entre les différentes classes sociales risque de s'effondrer, si on laisse libre cours à la réforme Pécresse et à celles qui suivront. Ces réformes ne sont que le début d'une réorganisation en profondeur du système universitaire et social Français, au dépend de tous les jeunes, à l'exception de ceux dont les parents ont des revenus substantiels (une petite partie de la population).
Re: RETOUR A GERMINAL POUR LES ETUDIANTS FRANCAIS !
Ca ne pourrais etre mis sur un tract ? ca me parait clair et simple.
Re: RETOUR A GERMINAL POUR LES ETUDIANTS FRANCAIS !
puis faut dire que c'est sacrement flippant...
beaglecut- Messages : 26
Date d'inscription : 07/11/2007
Age : 41
Re: RETOUR A GERMINAL POUR LES ETUDIANTS FRANCAIS !
Mais oui, je trouve ça parfait pour un tract, voilà c'est clair, concret. Après faut en faire d'autres, mais moi j'aime beaucoup cette idée d'interview que l'on transforme en tract. Bravo !!!!!!!!!
snej- Messages : 23
Date d'inscription : 09/11/2007
Re: RETOUR A GERMINAL POUR LES ETUDIANTS FRANCAIS !
snej a écrit:Mais oui, je trouve ça parfait pour un tract, voilà c'est clair, concret. Après faut en faire d'autres, mais moi j'aime beaucoup cette idée d'interview que l'on transforme en tract. Bravo !!!!!!!!!
Oui, c'est vrai, puis l'exemple avec l'Italie est assez surprenant..
beaglecut- Messages : 26
Date d'inscription : 07/11/2007
Age : 41
Re: RETOUR A GERMINAL POUR LES ETUDIANTS FRANCAIS !
Ca m'as vraiment paru fou quand je l'ai lu, on explique clairement qu'on détruit l'université.. Moi je n'ai absolument pas les moyens d'imprimé en masse l'interview.
Re: RETOUR A GERMINAL POUR LES ETUDIANTS FRANCAIS !
faut aller voir le secrétariat du département de science po, ou le comité de mobilisation, plutôt qui eux savent qui a les moyens d'en faire un tract.Normalement ils sont ouverts à toute proposition, par ailleurs j'ai discuté aujourdh'ui avec l'étudiante italienne, elle pourrait nous donner d'autres exemples chiffrés tout autant édifiants.
snej- Messages : 23
Date d'inscription : 09/11/2007
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|